Il s'en passe des choses sur les routes du Zhejiang.
Mon Boss de l'epoque, Zhejianais de souche, roulait a 80 dans sa belle Hong Qi sur la route de Ningbo a Linhai. Au detour d'un tournant ... Paf ! On percute de plein fouet un cycliste. Le chauffeur freine a fond, s'arrete net. Le Cycliste est alonge avec une jambe cassee a se torde par terre. Le Big Boss sors de la voiture rouge de colere en gueulant "tu peux pas faire attention !". Voyant l'etat du velo et l'etat de son proprietaire, il apaise sa colere. Big Boss fouille dans sa poche et jette 300 yuans par terre en disant : "T'as de la chance , on s'est arrete".
Conclusion : Oui, mon Boss de l'epoque etait Zhejiannais, et de surcroit vachement sympa !
On roulait dans la Buick flambant neuve de mon Big Boss de l'epoque. En Fevrier, a 9 heures, il fait encore bien froid sur les routes de campagnes entre Ningbo et Taizhou. Soudain, a 200 metres, le chauffeur apercoit un fermier s'appreter a traverser la route. Le chauffeur klaxonne. Le Fermier n'as pas l'air d'entendre et s'engage sur la chaussee .... re-klaxonne sur les 100 metres qui suivent. Appels de phare ... Rien ... le type prend son temps sans regarder ni a droite ni a gauche, pas tres reveille le Zhejiannais ... Avant qu'il ne soit trop tard le chauffeur freine sec et s'arrete a 1 metre du fermier... Celui ci se retourne brusquement, bleu de peur, detale comme un lapin jusqu'a l'autre bord de la route.
Conclusion : D'accord il y a 5 ans il n'y avait pas de Buick, d'ailleurs la route etait-elle goudronnee ? Le pieton avait-il du coton nebuleux plein la cervelle ? ... Zhejiannais reveillez vous !
Je roulais dans le Bus tappe-cul qui fait la liaison Linhai-Ningbo. Les collegues de l'usine m'avaient offert un sac plein d'oranges apres ma visite. J'avais mis le paquet sur l'etagere du bus, au dessus des sieges. Avec les secousses, le sac s'est lentement ouvert jusqu'a ce qu'une orange vienne a tomber en plein sur la tete d'un passager. Puis une seconde, pas de reaction du passager. 3 autres oranges suivent, sur les genoux du zhejiannais, et par terre. Le passager leve la tete une seconde et voit le sac ouvert et les autres 20 oranges pretes a tomber ... Rien ... Il reste assis ... Le cotton nebuleux reste tres flou ... Paf ! encore une orange sur la tete ! Cela n'a pas l'air de le deranger ... pas l'air d'avoir envie de tendre les bras et refermer le sac tandis que les oranges roulent dans l'allee centrale... Je me leve alors, enjambe la petite vieille et son sac de feraille, evite le petit mome assis par terre, referme le sac sous les yeux eberlues des passagers ... Putain quel esprit d'initiative, quelle idee lumineuse j'ai eu la ! ...... A Shanghai j'ai eu la meme experience avec une pasteque, mais le passager d'a cote a tout de suite prevenu. Fute , Non ?
Conclusion : Homme de Linhai ! Reveille toi et l'avenir est a toi (aussi les oranges si tu veux !).
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